Toutes les feuilles de route de l’exploration spatiale incluent la Lune comme étant la prochaine étape avant un voyage vers Mars. Notre présence sur ce satellite de la terre dans une infrastructure permanente constituerait donc un véritable tremplin d’acquisition de savoirs et d’expérience opérationnelle avant une exploration encore plus lointaine. Jan Woerner, directeur général de l’ESA (Agence Spatiale Européenne), a proposé en 2015, le concept du “Village sur la Lune” « Moon Village ». Cette vision implique une expansion progressive d’infrastructures habitables, adaptée à de multiples usages et différents types de résidents et utilisateurs.
Le village lunaire ou martien devra être imaginé comme un projet ouvert, inclusif et durable au service de l'humanité, soutenant la science internationale, proposant de nouvelles opportunités de coopérations avec des acteurs spatiaux et non spatiaux, ouvertes à toutes les nations et élargissant les utilisations potentielles qu’elles soient industrielles, commerciales, touristiques, éducatives ou culturelles.
À la surface de la Lune, l'absence d'atmosphère protectrice, rend sa surface très dure et très exposée aux températures extrêmes (de - 110°C à + 130°C). La Lune est également régulièrement bombardée par des météorites. Sa surface est recouverte d'une fine poussière enrobée par une coquille vitreuse qui la rend très abrasive, mais aussi électrostatique du fait de son exposition aux ondes du rayonnement solaire. La gravité de la Lune est égale à 1/6è de celle de la Terre.
L’objectif du concours est de proposer des systèmes d'habitation indépendants de la Terre, autonomes, utilisant les ressources in situ, dans une démarche d’économie circulaire. Ces systèmes de support-vie en boucle fermée, devront englober la régulation de l'atmosphère, la fabrication de nourriture et d'eau, le recyclage des déchets, les équipements indispensables à la vie (exercice, mobilité...). Ces projets pourront entrer dans l’une des deux catégories :
- des systèmes modulaires apportés de Terre et assemblés sur site
- des systèmes construits in situ avec des matériaux locaux par exemple à base de régolithe, en surface ou dans les cavités-tunnels de lave.