Grand Prix de l'art dans l'espace 2022

Trois engins spatiaux flottent dans un noir sidéral. Le regard ausculte leur relief, en suit les contours qui s’enfouissent dans l’obscurité, s’attarde sur les effets de la claire lumière sur les matériaux.

Salvage 1, des maquettes de satellites à partir des débris spatiaux

Stefan Eichhorn s’est penché sur le sort des satellites et autres débris évoluant sur une orbite géostationnaire, à 36200 kilomètres d’altitude, destinée à recevoir les engins hors de fonctionnement. À partir d’une collecte documentaire, il procède à un recyclage fictif de ces éléments pour créer des sculptures conçues avec la plus grande fidélité et exigence de détails. Les modèles sont ensuite photographiés comme s’ils suivaient leur course orbitale, objets célestes révélés par la lumière du soleil. Suspendues hors du temps dans un espace indéfinissable, ces chimères satellitaires, qui sèment le trouble sur la véracité de leur existence, nous interrogent aussi sur leur origine et leur statut. Se pourrait-il que des objets produits par les sociétés humaines acquièrent, dans l’Espace, une nouvelle autonomie, échappant ainsi à tout contrôle ?

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Stefan Eichhorn, artiste

L'histoire des contre-cultures et celle de l'évolution technologique n'ont eu de cesse de se croiser au cours des soixante dernières années jusqu'à se rencontrer parfois et développer un intérêt commun pour la construction d'un monde nouveau. C'est sur ce postulat que se bâtit une part importante de l'œuvre de Stefan Eichhorn, sur ces utopies qui, des cultures populaires aux domaines les plus pointus de l’ingénierie spatiale, inventent des horizons. 

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